4 juin 2010

A marquer d'une pierre blanche


Aujourd'hui, on commémorait les 90 ans du Traité de Trianon qui, le 4 juin 1920, ôtait à la Hongrie vaincue les deux tiers de son territoire. Certains en conçoivent une légitime amertume qui se tourne souvent contre les Français, étant donné que le papier fut signé à Versailles et que Clemenceau a pesé dans ce découpage.

Comme l'extrême-droite et divers autres conservatismes s'appuient sur ce drame national pour construire un discours victimaire et revanchard, on craignait quelques incidents, mais tout semble s'être déroulé dans le calme.

L'ironie de ce ressentiment est d'autant plus forte qu'en France, on s'est empressé de tout oublier du traité, tandis qu'en Hongrie on aime à le ressasser, parfois ad nauseam. Les relations plus que tendues entre la Slovaquie et la Hongrie en sont un héritage direct. En fait, il est impossible de comprendre l'histoire de ce pays au XXe siècle sans prendre en compte ce qui constitue un véritable traumatisme.

Cet anniversaire est une bonne occasion de se souvenir de ce qui s'est passé, il y a 90 ans, jour pour jour, dans le palais du Grand Trianon.

Image : source Wikipedia, Borne à la frontière hongro-roumaine datant de 1922, photographie prise en 2006.

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