27 mai 2012

Il y a dix ans : Le Syndrome Eurydice

Aujourd'hui j'inaugure une nouvelle petite chronique sur ce blog. Puisque j'en arrive à dix années d'écriture, je te proposerai, autant que possible, un retour progressif sur mes romans que je relirai avec un recul d'une décennie.

Le premier est bien évidemment Le Syndrome Eurydice, premier volume d'une tétralogie dans l'univers de Nephilim, sorti chez Mnémos en mai 2002. C'est mon premier roman publié. J'en avais écrit un autre avant, achevé mais inédit, suffisant pour que Célia Chazel, éditrice chez Mnémos à l'époque, m'offre de bosser sur Nephilim.

Bon, en le relisant, j'y retrouve mes obsessions de l'époque. La Sorbonne et ses bâches de ravalement. Les heures passées à la bibliothèque pour travailler le programme de l'agrégation de lettres classiques (que je n'ai jamais eue). Et puis les citations qui renvoient à des livres lus en classes préparatoires, en particulier Duras.

Avec le recul, je lui trouve énormément de défauts : beaucoup de paragraphes inutiles, des phrases trop longues où je ne fais que répéter ce qui était déjà dit avant, des passages bien trop (lourdement) écrits, des remarques qui n'ont rien à voir avec l'histoire.

En même temps, je m'étais donné beaucoup de liberté, notamment dans les changements de points de vue en cours de chapitre, chose que les éditeurs n'aiment pas du tout. L'enchaînement des chapitres est assez amusant aussi, parfois déroutant. Mais cela confère une certaine fraîcheur à l'ensemble. J'aime encore les passages dans le métro. 

Le but était également de désacraliser les Nephilim, créatures magiques millénaires qui ont tendance à se prendre au sérieux (Wag, confronté aux corps qu'il investit, a cette fonction). Il faut relire aussi le passage où l'héroïne est victime d'une hallucination et où elle a l'impression d'être mordue par un serpent. Le dernier mot du roman est Enfer. Tu retrouves donc le mythe d'Eurydice.

J'ai inauguré ici une longue chaîne d'héroïnes paumées et récupérées par un groupe. Et puis apparaît ici, pour la première fois, le lieutenant Nogar qui a depuis montré son nez dans plusieurs de mes romans (Homo Vampiris, Le Miroir aux Vampires 2, Décollage immédiat). Étrange personnage qui ne résout jamais vraiment les enquêtes qu'on lui confie. C'est un double inversé de mon roman inédit où l'inspecteur s'appelait Ragon et était obèse (on le retrouve dans la nouvelle "La vengeance du Dieu-Hêtre").

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

J'ai commencé il y a un an et demi à faire la BD de ton premier livre sur l'Hepta. "Le syndrome Eurydice" Je trouve ton histoire grandiose. J'en suis déjà au chapitre XX pour 359 pages! j'aimerai te l'envoyé en cadeau(en pdf et/ou papier) si tu es intéressé voici mon mail: daniel.avril-at-geoslab.fr

Cordialement