29 juillet 2012

Objectif Lozère 4

Ce jour-là, histoire de goûter de plus près les joies de la région, nous sommes allés voir les bisons d’Europe de la Margeride. Le parc existe depuis un certain nombre d’années et a ouvert ses portes quand la réserve de Białowieża en Pologne s’est rendu compte qu’elle était la seule en Europe. Du coup, ils ont envoyé quelques spécimens en Lozère.

Pour l’anecdote, je m’étais servi de la forêt de Białowieża pour mon roman Furor, afin d’avoir un modèle de forêt primaire. Au cours de mes recherches, je tombais souvent sur la réserve de bisons qui ne m’intéressait absolument pas à l’époque. Ils m’ont rattrapé là où je m’y attendais le moins.

Pour la visite, grands seigneurs, on a décidé de sauter dans des calèches. La visite guidée était sympa mais on n’a pas vu grand-chose. La guide ne cessait de nous dire que, pas de chance, les bisons venaient de passer dans ce coin-là, que l’heure n’était pas bonne et qu’ils avaient trop chaud et qu’ils se planquaient dans les sous-bois. Pour se consoler, on a regardé les deux chevaux de l’attelage, Pastille et Pogo, qui faisaient le spectacle. Comme Pogo était plus costaud et plus rapide, Pastille n’arrêtait pas d’essayer de le mordre.

Pour finir, on a aperçu quand même quelques dos velus et puis ceux de la visite à pied (voir la photo). Il y en avait aussi un empaillé dans le minuscule musée, celui offert à Mitterrand, rien que ça. En rentrant par le Malzieu, j’ai pu constater que mon nom était célèbre puisqu’un Marius Clavel ornait le monument aux morts.

Question lecture, j’ai terminé ma série dogon avec Dieu d’eau de Marcel Griaule chez Fayard. Les entretiens que l’ethnologue a eus avec Ogotemmêli, le chaseur aveugle, sur la mythologie dogon et son symbolisme. Le bouquin est célèbre pour avoir contribué à montrer que l’homme africain était entré depuis longtemps dans l’histoire de la cosmogonie et du verbe.

J’ai enchaîné avec du plus léger : Les voleurs de têtes de Hervé Jubert chez Rageot. On avait discuté au Salon du livre pour la première fois et je m’étais promis de lire les thrillers qu’il écrivait dans la même collection. J’ai commencé tranquille, prudent. Et dès le deuxième chapitre, j’étais parti. Je t’en reparle demain pour la suite.

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