19 août 2012

Série de l’été 2012 : Joss Whedon rules 2/5 : Angel (1999-2004)


Pour la petite série de cet été, j’ai voulu te proposer un panorama des cinq séries créées par Joss Whedon.

L’idée m’est venue en chroniquant son film Avengers. Comme je n'arrête pas de me référer à lui, autant t’expliquer pourquoi.

Angel est un spin-off de Buffy. Après la troisième saison, le personnage d’Angel,  vampire maudit par des gitans qui lui ont rendu son âme et les tourments qui vont avec, quitte Sunnydale et part pour Los Angeles. Il y ouvre un bureau de détective privé, spécialisé dans les affaires occultes. Rapidement, il se trouve confronté à un cabinet d’avocats machiavéliques, Wolfram & Hart.

Vu comme ça, Angel est un peu le versant sombre de Buffy. La plupart des scènes sont d’intérieur ou de nuit. On est dans une grande ville et on reprend certains codes du roman noir. Il ne s’agit plus de conter les émois de l’adolescence, mais de raconter la rédemption d’un vampire centenaire. Beaucoup d’épisodes sont d’ailleurs constitués de flash-backs et Angel est sans cesse confronté aux fantômes de ses victimes passées.

La série commence en restant très proche de Buffy. L’équipe d’Angel est composé de personnages déjà apparus plus tôt : Cordelia, Wesley, Darla. De nombreux autres passent faire un coucou. Les deux séries étaient d’ailleurs diffusées le même soir, l’une à la suite de l’autre. On a donc plusieurs cross-over dans la première saison, une histoire commencée dans un épisode de Buffy s’achève dans un épisode d’Angel et vice-versa.

Mais avec le temps, cette tendance s’atténue et la série prend ses distances. De nouveaux personnages sont amenés, comme Lorne, le démon empathe qui tient un bar à karaoké lui permettant de guider les démons dans leur vie, ou Fred (qui est une fille) la scientifique rescapée d’une dimension démoniaque. C’est aussi le duel avec Wolfram & Hart qui reprend toute son importance. On se pose la question de l’origine du mal (sans vraiment trouver la réponse).

La rédemption d’Angel est problématique également car il peut reperdre son âme à tout moment, s’il connaît un moment de bonheur. Cela donne lieu à des renversements importants, soit qu’Angel redevienne méchant (et on sent que l’acteur prend beaucoup de plaisir à jouer ces scènes), soit qu’on le moque en le traitant d’eunuque.

Si la série est globalement inégale et ne compte pas beaucoup d’épisodes extraordinaires, il reste que l’imagination est au rendez-vous et que l’on prend beaucoup de plaisir à suivre ces aventures. On peut noter l’épisode « Waiting in the Wings » qui se passe dans les coulisses de l’opéra et nous propose un petit bijou d’humour, tout en présentant Summer Glau en ballerine, que l’on retrouvera plus tard dans Firefly.

Finalement, c’est dans sa saison 5, au moment où Buffy est déjà arrêtée, que la série devient réellement enthousiasmante. Par un superbe renversement scénaristique, Angel et ses potes prennent le contrôle de Wolfram & Hart. Cette saison est ma préférée, notamment parce qu’elle voit l’arrivée de Spike qui forme un duo très réjouissant avec Angel. Au niveau des scénarios, on se donne du mal. On peut noter « Hell Bound », véritable cauchemar, mais aussi « Smile Time » avec des marionnettes, ou encore « A Hole in the World », assez désespéré. Heureusement, Whedon a eu le temps de boucler à peu près sa saison qui se termine en bouquet final.

Là aussi, tu peux poursuivre l’aventure en comics.

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