6 mars 2013

Il y a dix ans : Les Dracomaques

En mars 2003, je voyais publier mon troisième roman : Les Dracomaques. Il faisait suite au Syndrome Eurydice et à Anonymus, racontant l'histoire d'un groupe de Nephilim. 

Après Paris et Budapest, je passais à Rome. Après avoir parlé des Ar-Kaïm et des Selenim, j'en venais aux Dracomaques qui chassent des monstres créés spontanément par les champs magiques. Et puis, j'y présentais les trois derniers membres de l'Hepta : Leonidas (le chef), Khesziv (la séductrice) et Alvo (le blessé).

Juste après Anonymus que j'avais écrit avec jubilation, Les Dracomaques a été difficile à rédiger. La première raison que j'y vois était la difficulté de poursuivre deux pistes différentes : d'une part, le bouquin devait pouvoir se lire séparément mais, d'autre part, j'avais envie de faire avancer mon histoire. Je ne suis pas certain d'avoir réussi à mener les deux de front.

En le relisant, je me suis aperçu que l'histoire partait dans plusieurs directions sans vraiment exploiter les idées jusqu'au bout (ainsi le personnage d'Il Padrone, inspiré de Berlusconi ; l'exploration des milieux cachés du Vatican). De même, j'ai eu du mal à bien saisir le personnage de Khesziv : pour la première fois, j'ai dû réécrire des chapitres entiers. Pour finir, mon scénario ressemblait trop à celui d'Anonymus. Résultat : Les Dracomaques était le roman qui me satisfaisait le moins.

En ayant la chance de le retravailler pour la réédition de l'an dernier, je l'ai considérablement allégé pour lui donner davantage de rythme et ôter tout ce qui n'avait pas été développé et n'avait donc pas d'utilité pour l'histoire. Par ailleurs, l'épilogue que j'ai ajouté à la fin de ma tétralogie m'a permis de revenir sur certains points et de mieux l'intégrer à l'économie générale du cycle.

Je pense qu'aujourd'hui, coulé dans le cycle, il est nettement plus efficace qu'avant. Parmi les éléments que j'ai préférés, il y a les passages dans l'église avec Alvo, ainsi que les répliques de Nostos, l'épée-dragon.

Pour l'anecdote, je suis allé plusieurs fois à Rome depuis mais je n'ai jamais réussi à visiter l'église San Marcello où j'ai placé le père Umberto et dont tous les détails proviennent d'un guide touristique.

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