24 novembre 2013

Il y a dix ans : L'Effet Orphée

En septembre 2003 (oui, j'ai pris un peu de retard) sortait mon quatrième roman, L'Effet Orphée, qui venait clore la tétralogie consacrée à Nephilim. Après Paris, Budapest et Rome, place à Londres. Je me souviens avoir écrit ce roman dans un état de grande jubilation. Enfin, les personnages que j'avais disséminés dans les trois premiers volumes allaient pouvoir se rencontrer et interagir.

Je me suis rendu compte qu'un des éléments que je préférais écrire, c'était des dynamiques de groupe. Le lien avec le jeu de rôle est bien sûr assez direct mais c'est aussi un goût personnel qui fait, par exemple, que je préfère L'Iliade à L'Odyssée parce qu'il s'agit, dans le premier cas, une aventure collective. Je m'en souviendrai dans d'autres romans, notamment Les légions dangereuses, L'Océan des étoiles ou Homo Vampiris qui reposent sur ce même principe. L'évoquer me donne d'ailleurs envie d'y revenir.

Le plaisir reposait aussi sur le fait d'approfondir les histoires de mes Nephilim. Ainsi, je me suis permis des retours en arrière dans leur longue histoire, ce que j'avais un peu commencé dans Anonymus. J'étais très fier de la technique de montage que j'avais trouvée : utiliser la même phrase à la fin d'un chapitre contemporain et au début d'un chapitre de flash-back, histoire de montrer comment les époques s'entrechoquent pour ces immortels. Le roman s'est donc écrit presque tout seul, notamment parce que j'attendais depuis deux volumes de faire se rencontrer Azarian et Nej.

Néanmoins il y avait une ombre au tableau. Le cycle avait été prévu en sept volumes et je devais m'arrêter à quatre parce que le rendement de cette collection de semi-poche n'était pas suffisant pour une petite maison comme Mnémos. J'ai donc dû clore un peu vite mon histoire alors que j'avais encore des développements à Prague. J'ai utilisé par la suite une partie de ce matériau pour Homo Vampiris.

J'ai tout de même pu refermer le cycle avec deux titres en miroir (Le syndrome Eurydice répondant à L'Effet Orphée). Au moment de la réédition de l'an dernier, j'ai pu me rendre compte des progrès que j'avais accomplis depuis le début parce que j'ai eu assez peu de corrections à apporter.

Dernière anecdote pour terminer : j'étais allé visiter le musée Rodin pour repérer les figures des Bourgeois de Calais (dont une édition se trouve à Londres) qui m'intéressaient afin de représenter les différents membres de l'Hepta. L'illustrateur de la couverture, Renaud Bec, m'avait ensuite proposé des montages différents à partir des photographies qu'il avait prises.

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